dimanche, avril 15, 2007

Ôde à la France

Ô tendre pays,
Loin de toi je m'oublie.
Où sont donc passés,
Ces endroits que j'aimais?

Où sont passés ces personnes que j'aime?
Celles là que j'ai laissé, quitté, même.

Où sont passés ces fromages, ces yaourts?
Rien que l'idée m'en coûte.

Où sont passés les poubelles dans les rues presque propres,
Les bancs, les jardins public, les parterres de fleurs et l'herbe verte?

Où sont les gens qui ne fument pas dans les bus et ne crachent pas par terre,
Les gens qui ne crient pas, se mouchent avec mouchoirs et pas les doigts?

Où sont les gens qui s'excusent quand il te bousculent, qui tiennent les portes,
L'air respirable et le chant des oiseaux?

Où est la bonne nourriture, les légumes comme les petits pois et les haricots verts,
L'odeur des boulangeries, le pain frais et croustillant, les croissants chauds au beurre?



Toutes ces choses manquent à l'expatrié en Chine ainsi que d'autres moins attendues comme comprendre ce que les gens disent partout lorsque l'on veut comprendre, les transports en commun qui ne sont pas si mauvais que ça, les gens qui semblent libre...

Ici à Dalian tout paraît capitaliste mais à la sauce communiste.
Les gens se ressemblent, il n'y a pas vraiment d'originalité vestimentaire... tous sont habillés selon une mode locale, pas d'extravagance hors de cette mode.

Ici les balayeurs des rues sont des balayeuses... on dirait qu'elle appartienne à un groupe, une sorte de minorité... on les voit partout, au milieu de l'autoroute, dans les petites rues, sur le bord des routes... toute le même look vestimentaire, comme les autre femmes de la campagne en fait...

Petites, assez rondes et tout du moins emmitouflées dans des couches de vêtements, une casquette, la bouche et le nez masqués par un tissu comme des bandits, une capuche ou un foulard ou un tissu sur la tête recouvrant une partie des épaules ... elles viennent de la campagne et vivent en marge de la société ou presque.

Elle vendent des choses dans la rue, n'ont pas de logements pour la plupart d'entre elles.
On sent la pauvreté des campagnes et le risque pour les villes lorsque l'exode rural sera en phase d'expansion, pour le moment, comparé à la taille des villes cela reste un phénomène réduit.

J'ai quand même vu un couple de jeunes qui s'embrassaient dans la rue, c'est étrange par rapport à tout ces jeunes Chinois trés reservés qui se tiennent juste par la main... On sent le désir d'ouverture, faire pareil qu'ailleurs dans le monde.

Et puis ce monde... partout, tout le temps, ces fanfares du dimanche matin avec des grands mères qui font la "musique" (le bruit = cymballes + gongs et tambours) et paradoxalement des heures sans personne, des zones vides, des endroits déserts...

On croirait vivre au rythme d'une immense fourmillière.

La Chine, pareillement, est en travaux perpetuels... les trous dans la rue ou sur les trottoirs ne sont même pas indiqués et apparaissent ou disparaissent au gré des idées des entrepreneurs.
Cependant tout le monde connait leur existence, comme une conscience collective, les conducteurs les évitent sans signalisation et pas d'accidents particuliers...

Oui, la Chine est vraiment un pays différent de la France, par sa culture, par ses gens, par son mode de vie et bien d'autres choses...

8 commentaires:

Dany a dit…

Quel slam... !!

Coucou mon peit gab !! Comment tu vas ? ça faisait longtemps que je voulais t'écrire... alors voilà c'est chose faite !! Sache que tu m'a bien fait rire avec tout tes anecdotes !! merci... Continue comme ça !!

Daniel

Gabriel a dit…

Coucou Daniel!

C'est un grand plaisir pour moi de savoir que tu lit mon blog et qu'il te plaît.

Merci d'avoir écrit, ça donne envie de continuer!

Gabriel

karla a dit…

hola gabriel....
du sprichst mir aus dem herzen! zwar ist das eine ode an frankreich - aber es könnte ebensogut eine ode an europa sein.
es macht mich traurig zu sehen, wie dieses riesige reich gleichförmig wird und jede art von individualität verloren geht. in jeder stadt die selben geschäfte, die selbe architektur, man hat fast das gefühl, auch die menschen wären die selben...
tu sais qu'est-ce que tous ça veut dire? :)
je suis désolée mais exprimer mes pensées en français....ça dure trop longtemps! je vais le traduire la prochaine fois que nous avons 上课 !

karla

Gabriel a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Gabriel a dit…

Hum je traduirais à peu près ainsi:

"Celà m'évoque une personne qui subit, qui est là contre sa volonté!

Certes, c'est une ôde à la France, mais cela pourrait être tout aussi bien une ôde à l'Europe.

Cela me rend triste de voir, comment cet immense pays s'homogènise et de voir comment toute individualité se perd.

Dans chaque ville ce sont les mêmes magasins, la même architecture, on a presque le sentiment que les personnes,aussi, sont les mêmes."

Ist was das, ist das?

Anonyme a dit…

Peut être que tu manques aussi à ceux que tu as laissé (malgré le fait que tu les classes à proximité du fromage :P)

Gabriel a dit…

C'est vrai que le fromage ça ne sent pas forcémment bon... mais c'est tellement bon!

J'aurais aussi pu parler de massage de pieds... ça sent pas forcémment bon mais c'est agréable!

Bref toujours est il que je l'ai écrit APRES... dans la liste. (ouf! L'excuse qui sauve!)

Pour ce qui m'on posé la question, si j'ai supprimé un commentaire c'est que j'avais fait une faute dans ma traduction et comme on ne peu pas éditer le contenu des message, j'ai du supprimer.

Au passage la première phrase est fausse, mon professeur attitré et qualifié ;-) me dit qu'il aurait fallut traduire pour le sens:

"C'est la même chose pour moi!"

Benoît Decomble a dit…

Haha les gens tiennent pas la porte non plus en Chine ? Ici à Montréal c'est pareil, à chaque fois on pense que la personne devant va tenir la porte donc on marche insouciant... Que nenni ! Il faut toujours sortir les mains des poches en urgence sous peine de se faire refaire le nez !

Mais c'est vrai que comme dirait je sais plus qui, c'est quand on quitte son pays qu'on découvre que finalement il est pas si mal :)