dimanche, mai 27, 2007

Des vacances à Pékin (2) suite et fin.

Bonjour à tous, voici une nouvelle semaine qui s'achève, toujours aussi pleine de rebondissement.

Des présentations du Projet de Fin d'Etudes (PFE) qui foirent, normalement devant 500 chinois mais au final pas plus de 20 avec le vidéo projecteur qui fait des siennes...

Des salons pour présenter l'ensemble du PFE... qui sont annulées deux heures avant, on avait tout préparé pour rien...

Un semi-marathon, pour se mettre en forme, qui se court dans une heure environ.
Huuuuuum je suis super prêt!

Bien, cette semaine donc je vais vous raconter la fin de mon séjour à Pékin.

Alors, alors...

Le jour où il faut gravir la grande muraille... selon Mao on ne serait pas un vrai Chinois (et non pas un homme comme certains disent) si on ne la gravissait pas une fois dans sa vie...

Bon, je n'étais pas obligé, mais pour toi, cher lecteur, je l'ai fait.

Levé à 5h du matin après 4h30 de sommeil réparateur (Cf épisode précédent, les blessures avec les noix de coco... je crois que je n'avais pas raconté ça d'ailleurs... bref).

Le chauffeur de la veille viens nous chercher puis nous emmène à la grande muraille.



Depuis Pékin il y a plusieurs points d'accès, sans parler de ceux officieux.



La grande muraille est un ouvrage défensif de 5000 km construite pendant plusieurs centaines d'années, abandonnée, restaurée...



La légende raconte qu'on la voit de la lune, mais c'est bien sûr une légende, ou alors il vous faut un bon télescope!




La section visitée, Mutianyu (mou tiéne llu) se situe à 90km au Nord Est de Pékin.



Construite par les Mings sur l'emplacement d'un mur édifié par les Qi du Nord.


Vue depuis les tours.


Cette section possède plusieurs tours de guets bien conservées.


Une tour de guet et les marches pour y accèder, notez la pente pour évacuer la pluie.

La partie touristique est restaurée et facile d'accès après 20 minutes de marche à dénivelé moyen.


La porte du col.


La particularité ici c'est que 3 tours ont été construites côté à côte et forment une porte défendant l'accès à un col, et à la route menant à la capitale.



La grande muraille est construite sur la crête de la montagne et aussi loin que porte la vue on aperçois toujours un bout de muraille...



Folie d'un homme et de ses successeurs.

Ouvrage colossal il a eu un grand coût, en matières premières, en argent et en vies humaines.
Il a fallu ensuite l'entretenir, puis le protéger.



Histoire d'avoir un autre point de vu nous avons marché jusqu'à l'extrémité de la partie visitable et, comme il n'y avait pas de gardes (chose inimaginable en Chine!) et juste un panneau dissuadant de poursuivre...



Nous avons continué pendant un moment pour quelque chose de plus authentique et une vue différente et non touristique.



Les paysages étaient magnifiques il faut l'avouer, il faisait bon, nous étions seuls, la vue était belle, l'air été frais... comme en haut d'un somment...




En même temps la muraille monte et descend suivant le relief, ce n'est pas de tout repos de marché dessus, il y a énormément de marche... c'est un escalier géant.

Après pas mal de photos et vidéos j'ai cédé à l'attraction touristique... pour 1 euro une descente en luge-bobsleigh de 10 minutes avec un super parcours (ponts au dessus du vide, virages serrés) qui nous ramenait à la voiture... pourquoi se priver? (j'ai quand même pris une assurance vie :D on ne sais jamais).

Pour vous j'ai filmé le début:



Malheureusement c'était très encombré de Chinois donc ça n'allait pas très vite... si vous voulez retranscrire la sensation vous pouvez brancher un ventilateur ou un sèche cheveux (en mode froid) en face de vous, derrière votre écran et orienté vers votre visage et vous pouvez lancer la vidéo.

Bien...

C'était déjà l'heure de se rendre 70km (de routes montagneuses) plus loin à la "vallée des morts" Chinoise, voir les tombeaux Mings, les trois ouverts au public du moins.

Nous avons grignoté en route et nous sommes arrivés à 13h "chauffantes".

Cette vallée, située à 50km au Nord Ouest de Pékin, contient les sépultures des 16 empereurs Ming.


On apperçois un autre tombeau dans le fond.

L'architecture et sa disposition Confucéene font de ce site un endroit intéressant à visiter.




En plus des trois tombeaux visitables il y a tout les musées situées aux abords des bâtiments.



Un des trois tombeaux autorise l'accès à l'intérieur du tumulus funéraire, le coeur du tombeau.



On y trouve des grandes salles, vides de décorations mais qui contenaient des trésors maintenant exposés dans les musées et ailleurs... parmi ces trésors on peu admirer des parures, des objets de culte et de vie courante, des vêtements, des bijoux et des lingots d'or...



Une chose cependant m'a choqué... les concubines d'un des empereurs étaient enterrées vivantes quand celui ci vint à mourir.

Je ne sais pas si cette pratique était courante mais ce fut le cas pour deux de ces empereurs.


Des gardes défilent car c'est un jour férié pour les Chinois.

Après ces longues, mais néanmoins culturelles et intéressantes visites nous voulions assister à un concert de jazz privé à la Cité Interdite, la classe quoi... mais par manque de temps (on aurait raté le début le temps d'y aller depuis les tombeaux) nous avons préféré faire une dernière visite, "La voix sacrée" ou "Voix des esprits" qui est l'ancienne route menant à la vallée.


Porte de la voie sacré.

Cette route est bordée de colossales paires de statues de pierre de plus de 2000 ans.



On peu dénombrer 15 paires d'animaux et de personnages officiels de la cour impériale.

Autrefois cette route était interdite d'accès, seuls les serviteurs chargés de l'entretien pouvaient y accéder.



Ces statues dé-clôturées donnent une certaine "vie" au site.


Les chinois aiment bien toucher les pierres anciennes, je prend modèle, il paraît que ça porte de chance... Malgrè ma séduisante proposition mon interlocutrice est restée froide comme la pierre.

C'est là que nous avons eu de désagréables démêlés avec 3 italiens (deux hommes et une femme) qui escaladaient ces statues millénaires... faire l'andouille devant (comme moi) c'est une chose... dégrader et risquer d'abîmer de tels vestiges historiques en est une autre...


Pour se défouler on joue à "je te tiens tu me tiens par la barbichette."


Laure s'est donc, avec raison, énervée et leur a poliment demandé de descendre et si ils faisaient la même chose avec les bâtiments dans leur pays.

Son téléphone a alors sonné et j'ai du prendre la relève et calmer le jeu car les deux "singes" voulaient en venir aux mains...



Après cette discussion mouvementée dont je vous passerais les détails (insultes, menaces puis explications en Italien, Espagnol et Français) ainsi que la précédente et désormais inoubliable engueulade de Laure à l'encontre d'une guichetière qui ne voulais pas nous faire de tarifs réduits, malgré nos cartes d'étudiants et la fermeture du site 10 minutes plus tard, et qui a finalement accepté de faire le tarif réduit... nous étions fatigués.

Retour tranquille sur Pékin, le chauffeur de taxi nous amène devant la fac... et là...

C'EST LE DRAME...

Nous étions sensé, comme convenu, payer 400 yuans mais le monsieur en demande 600.
On râle et proteste gentiment en disant que ce n'était pas le contrat et qu'il fallait respecter l'engagement.

Rien à faire, le chauffeur ne veux rien entendre et commence à s'énerver, las de la journée je met fin à la négociation en disant que de toute façon nous n'avons pas la somme demandée.

A ces mots il éteint la lumière du plafonnier et démarre en trombe voulant nous intimider ou nous enlever... on ne saura jamais.

J'ai juste le temps d'ouvrir la portière et d'appeler la police qui se trouvait à côté et qui n'a pas réagit, je m'apprêtais à sortir mon couteau afin de le faire stopper mais Laure avait déjà sorti son portable et composé un numéro.

Très calmement, en Chinois, elle a dit: "J'appelle l'ambassade".

L'escroc s'est aussitôt arrêté.

J'ai sauté hors de la voiture et j'ai pris la plaque en photo, tout de suite le mec était plus sympa... il faut dire que les plaques sont nominatives en Chine et qu'une tentative d'enlèvement de touriste ça va chercher loin ici.


La fameuse plaque, au cas où vous en auriez besoin un jour à Pékin.

Il s'est alors confondu en excuses et nous lui avons finalement donné 500 yuans, ce qui fait 50 euros environ, très bon prix pour lui pour une journée en Chine à 210km... surtout qu'il était pas licencié.

Fourbus et fatigué par ces histoires nous sommes allé manger puis dormir.

J'étais censé rentrer le lendemain mais pas de billets de train, pas de bus, il fallait se rendre à la gare.

La journée du lendemain a été bien occupée mais pas vraiment intéressante à raconter ici, je vous l'épargnerais donc, il faut juste savoir que j'ai récupéré un billet d'avion pour rentrer le dimanche même (au final je n'ai pas eu cours ni le lundi, ni le mardi... c'était bien la peine de se presser!).

L'avion m'a tout de même épargné 11heures de train.

Ma dernière expérience sympa de Pékin a été d'aller se promener autour du lac de Beihai la nuit puis d'aller prendre un thé dans une vraie maison de thé, très traditionnelle, snacks à volonté et très bon thé.



Cet endroit dégageait un grande sensation de paix et de calme, c'était une expérience magique et très reposante.



Un grand merci à Laure donc pour m'avoir accueilli chez elle pendant mon séjour Pékinois.



Je vous souhaite à tous une bonne semaine et à dimanche prochain!


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